Université Saint-Louis - Bruxelles
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Caroline Lamarche | Parcours d'Anciens |

 

Caroline Lamarche est une ancienne de Saint-Louis. Elle nous fait le plaisir de répondre à un questionnaire axé sur ses études et sa carrière d’écrivain.

 

Quelques repères biographiques

 

Née à Liège en 1955, c’est en Espagne que notre Alumni passe ses premières années. La région parisienne est le décor de son enfance. Licenciée en philologie romane, Caroline Lamarche enseigne à Liège où elle a terminé ses études de romanes avant de suivre son mari au Nigéria. Son retour en Belgique, quelques années plus tard, est marqué par la naissance de ses deux filles.

 

Caroline n’est pas encore l’écrivain que nous connaissons. Elle refuse d’écrire, si ce n’est dans un journal de rêves qu’elle tient secret. Il faut attendre le début des années 90 pour qu’elle se lance. Remarquée dès ses premiers textes, elle a obtenu le Prix Rossel pour son roman, « Le jour du chien ». Elle est l'auteur de romans, de poèmes, de nouvelles, de pièces radiophoniques, et de textes pour la scène. 

 

Quels étaient vos rêves ou aspirations en commençant les études que vous avez choisies ?

J'aimais la littérature, tout simplement. Je ne pensais pas vraiment à une carrière de professeur…  

Je rêvais de vies multiples : les livres étaient la réponse… 

 

Qu’avez-vous retenu de vos études à Saint-Louis :

Une ambiance très chaleureuse entre étudiants, et des professeurs attentifs. Des cours passionnants.

 

Mes préférés : le cours d'histoire de M. Paquet en première candi, le cours de Mme Gothot-Mersch sur Apollinaire - depuis, Apollinaire ne m'a plus quittée ! -, le cours de littérature de M. Albert Kies. Je me souviens aussi avec plaisir de mon examen de philo, qui portait sur Kant. 

 

Où avez-vous réalisé votre second cycle ? Avez-vous des formations complémentaires ?

A Liège, où j'avais de la famille. Mon meilleur souvenir : la chorale universitaire… mais je vois qu'il y en a une à Saint-Louis, maintenant ! Je pourrais peut-être m'inscrire… 

 

J'avais fait, avant les romanes, une année de secrétariat. Cela me sert tous les jours : je dactylographie plus vite que je n'écris à la main.

 

Dernièrement, j'ai suivi un an de cours au CETL (Centre Européen de Traduction Littéraire) dans la section Espagnol, ce qui m'a permis de suivre des ateliers avec de grands traducteurs. 

 

Si vous deviez recommander Saint-Louis à de futurs étudiants, sur quoi mettriez-vous l’accent ?

Sur la qualité de l'enseignement et l'atmosphère très humaine. 

 

Si vous deviez décrire Saint-Louis en un slogan, lequel choisiriez-vous ?

Je ne suis pas très douée pour les slogans. Saint-Louis, l'âme et la vie? Ca rime… et cela résume mon sentiment d'y avoir vécu deux années intenses. 

 

A quel moment devient-on, se dit-on écrivain ? 

Quand on signe son premier contrat d'édition. 

 

Avez-vous une 'discipline' particulière pour écrire ?

Sauf voyage ou imprévu familial, je travaille chaque matin, tantôt un projet personnel (roman, nouvelle), tantôt un travail de commande : j'écris pour des catalogues d'exposition, pour la radio, le théâtre. L'inspiration vient en travaillant régulièrement.

 

Vivez-vous de l'écriture ? 

Difficilement. Je n'écris pas de best-sellers. Disons que je cumule les projets : ma plume est un outil tout terrain ! 

 

Savez-vous que Saint-Louis a créé un Prix littéraire ? Il en est à sa deuxième édition et les étudiants sont encouragés à écrire une nouvelle sur un thème imposé.  Que pensez-vous d'une telle initiative ? Avez-vous participé à de tels concours en étant étudiante ? 

C'est une excellente initiative. Un thème imposé fournit un certain cadre, ce qui facilite souvent l'inspiration. 

 

Je n'ai pas participé à de tels concours comme étudiante, s'ils existaient… Je ne me doutais pas que j'allais devenir écrivain, je n'y songeais pas du tout. J'avais, je crois, la littérature en trop haute estime. 

 

Quels conseils donneriez-vous à nos étudiants qui ont la plume qui les démange ? 

Lire, lire, lire. Ecrire chaque jour. Avoir un autre métier. Et ne pas tenter de publier trop vite !

MAB

 

 Link@lumni n°2 - Eté 2013

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